TRAIL
Règlement du « défi de Caprunale ».
1 - Le défi : Le « défi de Caprunale » est une course individuelle contre la montre dont le but est d’établir un record personnel sur le parcours référence du chemin de la transhumance.
2 - Le parcours : Le « défi de Caprunale » se déroule sur sentier entièrement balisé (orange/ mauve). Départ du hameau de Montestremo, ascension du col de Caprunale, arrivée au refuge de Puscaghja.
3 - Participer : Vous choisirez le jour et l’heure de votre tentative dans les créneaux d’ouverture du refuge de Puscaghja et en accord avec les chronométreurs. Il vous suffira de passer un mail quelques jours avant votre tentative afin de caler une date et un horaire de départ. Vous pouvez effectuer cette tentative seul ou accompagné.
Courriels : flori.dume@gmail.com angelithomas.2b@gmail.com
4 – Objectif : Le « défi de Caprunale » n’est pas une épreuve officielle inscrite au calendrier de la fédération, mais un « défi entre copains de montagne et un soutien actif au projet de préservation du col de Caprunale ». Aucune organisation n’est présente sur le parcours qui s’effectue sous votre seule responsabilité.
Origine et esprit du « Défi de Caprunale ».
Il s’agit à travers ce « défi sportif » de susciter l’attention du public et des médias afin de sensibiliser le plus grand nombre à l’état de dégradation chaque jour plus préoccupant du « Chemin de Caprunale ». La formule du défi individuel s’est imposée car elle est la mieux adaptée à l’esprit, au but et aux minuscules moyens de notre petite communauté.
Chacun, au jour qui lui convient, au rythme qui lui convient, seul ou accompagné vient s’affronter au défi sur le parcours référence. Le nom, le prénom et le temps mesuré sont automatiquement ajoutés à la liste des amis montagnards venus soutenir notre initiative pour la protection et le classement de Caprunale.
Affichette Défi de Caprunale : cliquez, imprimez, diffusez.
Arrivée de Tom à Puscaghja… tonique et engagé jusqu’au dernier mètre !
Il est allé jusqu’au bout de l’effort et il a frappé fort, très fort : 1 h 13 mn pour Thomas Angeli.
Je voulais vous faire un petit résumé de la journée et de la course, mais Thomas (15 ans !) en a fait un récit si fort que je lui ai demandé de pouvoir le reproduire tel qu’il nous le livre sur son blog.
L’angoisse du départ… puis la liberté !
« Après un bon gros sommeil, il est temps de passer aux choses sérieuses ! Le départ étant prévu pour 7h 30, nous nous levons à 4h afin de manger un morceau de gâteau énergétique et des barres céréales. Le ciel est très sombre. Pas d’autre choix que de repousser le départ. Depuis mon balcon, je vois de nombreux éclairs qui tombent sur les montagnes d’en face, la pluie et l’orage sont bien là.

Au début je n’y croyais plus, il n’y avait pas le moindre espoir que l’on puisse faire la course et franchir le col. Olivier lui, était convaincu que la tempête ne durerait pas. Bonne nouvelle : vers 7h 45 le ciel se dégage et on aperçoit un superbe bleu très clair au-dessus de nos têtes. À partir de là nous décidons de fixer le départ à 8h 30 précises. Un quart d’heure avant, les premiers échauffements commencent. Chacun ses techniques mais tout le monde est à l’œuvre. Dans ce type d’effort il est important de bien s’échauffer afin de ne pas provoquer de mauvaises douleurs qui empêcherait de poursuivre la course. Plus que 5 minutes. L’angoisse m’envahit par moments, je la repousse en me projetant mentalement vers la réussite et la victoire. Je sais ce que je dois réaliser et personne ne me gênera sur le chemin, je serai seul dans mon combat et ma lutte pour défier les fameux 1h 15 objet du pari. Les secondes passent. Il ne nous reste plus qu’une minute. La minute la plus longue, la plus dure, la plus angoissante. Je regarde une dernière fois ma montre avant d’entendre le top départ donné par Cyril. Un léger sourire et un dernier regard complice pour Olivier et Sylvestre juste derrière moi.
La première partie, la plus rapide…
C’est parti ! Je dévale les premiers mètres du défi « Caprunale Express Trail » en avalant de grandes bouffées d’air et me concentre sur ma foulée pour qu’elle soit la plus précise possible. Là, je suis libre et l’envie d’exploser le chrono m’apparait comme une porte qui va s’ouvrir. Je connais le terrain et sais ce que j’ai à faire, je n’ai pas à me soucier de la difficulté du parcours. Après être rapidement passé dans le vieux Montestremu, j’attaque la première petite côte dans le maquis que je passe sans difficulté. Mes jambes sont précises et solides, mon pied est juste, ma foulée rapide et mon esprit tout entier dans l’action. Je suis à l’aise sur mon terrain de jeux. Je passe les châtaigniers et arrive à la Scallela en 13 min alors que j’en avais prévu 15. Je me dis alors que je suis peut être allé trop vite, mais je me sens bien et ne ressens aucune fatigue ce qui m’incite à garder mon rythme. Les petits lacets après la Scallela sont raides et ralentissent ma cadence, ce que j’avais prévu. Les minutes passent et je reste concentré, plongé dans ma course et l’idée fixe de battre le record de Pierrot qui me travaille depuis presque un an. Je rejoins rapidement la piste forestière de Tassi en 25 min. Je suis en dessous des temps de passage prévus.
L’ascension du col, l’arrivée…
J’ai donc une légère avance mais ce n’est pas pour ça que je vais ralentir ! Au contraire j’en profite pour garder un bon rythme et progresser le plus vite possible vers le col de Caprunale. J’arrive à la première fontaine, bois deux petites gorgées, trempe ma casquette et repars. L’eau m’a fait un bien fou ! Je suis d’attaque pour atteindre la deuxième fontaine. Je regarde sans arrêt ma montre, sans doute un peu trop, mais ça me rassure de savoir où j’en suis. Des pierres, des pierres et encore des pierres dans cette montée infernale ! Je ne peux pas poser le pied comme je le souhaiterais mais mon entrainement fait que je m’y adapte au plus juste. 45 minutes précises à la deuxième fontaine. Mon temps est bon et il ne me reste plus que les longs lacets qui mènent au col. Les minutes s’écoulent, et là un petit moment de panique ! Mon chrono affiche 1h 00 et il me reste encore un lacet. Je devais passer en 1h 03 ou au maximum 1h 05 au col. J’accélère le rythme et mon cœur s’emballe très vite, mon souffle est rapide et je commence à sentir les kilomètres parcourus. Je ne passerai pas en 1h 03 au col j’en suis persuadé, mais tout de même je tiens bon et reste le plus concentré possible, je ne voudrais pas perdre mon pari pour une ou deux petites minutes ! Je le vois, il est là ; le splendide col de Caprunale mais je n’ai pas le temps d’admirer le paysage. 1h 06 que je cours et il me reste à peine 9 min si je veux faire 1h 15. J’avais prévu de descendre vers Puscaghja en 11 minutes. Le stress m’envahit, je dévale le chemin comme une vache furieuse et cours de toutes mes forces dans les nombreux blocs de pierres du sentier. Je descends très vite et je sens que le record est à ma portée. Je devine une silhouette à la croix au-dessus du refuge. A l’allure où je vais, je n’ai pas le temps de regarder vraiment mais je reconnais la voix enthousiaste de mon père qui crie pour m’encourager. Là, ce sont des sentiments inexprimables qui apparaissent en moi. Je suis plein de frissons. Je n’ai jamais ressenti autant d’émotions. C’est magnifique !
J’aperçois le refuge, regarde ma montre qui indique 1h 11 et je sais que j’ai réussi. 2 minutes plus tard j’arrive au refuge ou Dumè m’attend avec un grand sourire ».
- Récit de Thomas Angeli, Août 2012 -
1h 13mn 05 : nouveau record du « Défi de Caprunale » !
Les trois copains d’entrainement à l’arrivée à Puscaghja. Olivier « le vieux », son petit frère Sylvestre 14 ans et Thomas 15 ans.
Super Sylvestre, 14 ans, dernière ligne droite après 1h 33 de bagarre…
Les chronos du jour sont dans l’ordre, Tom : 1h 13mn 05. / Sylvestre : 1h 33mn. / Olivier, son frère 1h 37mn
Dimanche 26 août… tentatives tous azimuts contre le record de Pierrot.
C’est Olivier, son frère Sylvestre et Thomas qui doivent s’élancer dimanche 26 août de la place Camille Spinosi à Montestremo. Il s’agit pour Sylvestre et Olivier d’approcher les 1h 24 du record à Pierrot. Pour Thomas, suite à un pari avec son père il faudra réaliser moins de 1h 15mn si il veut rafler la mise (rappelons que le parcours fait 1100 mètres en positif, 310 mètres en négatif pour une petite douzaine de km.) Tom, pas de doute, c’est un « client » sérieux ! Sportif, équilibré, bien entraîné… enfin tout ça, c’était vrai jusqu’à ce qu’une nuée de jolies jeunes filles envahisse les berges de la rivière Fangu. Un mois éprouvant pour Tom et la ruine provisoire de son plan d’entrainement. Il reste néanmoins confiant. Et nous aussi.
Nous attendons également Marie de Carozzu pour établir les bonnes bases d’un grand record féminin.
Guillaume au sprint à l’arrivée au refuge (ça ne justifie pas, mais ça explique le flou.)
La « Verticale des furieux », c’est reparti !!!
Rappelons qu’il s’agit d’une course individuelle contre la montre. Elle se déroule sur le parcours du sentier de grande transhumance entre Montestremo et la cabane de Puscaghja.
Le départ se fait tout au bout de la vallée de la rivière Fango -commune de Manso- au hameau de Montestremo, place Camille Spinosi. Altitude, 300 mètres. Le point le plus haut du parcours est le passage de Caprunale, 1350 mètres. Il est suivi d’une courte descente jusqu’au refuge de Puscaghja où se juge l’arrivée. Soit un peu plus de 1100 mètres de dénivelée positive, 310 mètres de négative pour un parcours d’une longueur totale d’environ 11 km.
Sur la première partie du parcours, hormis la descente assez abrupte du vieux Montestremo, la pente est plutôt facile et monte régulièrement en direction du col. Le sentier est roulant avec de bons appuis pour le pied. La pente se raidit sensiblement après le couvent Sainte Marie et le passage à gué de la rivière Scalella. Vous rejoignez ensuite le chemin de Caprunale. A l’abord de cette seconde partie de parcours, la pente devient plus marquée et le terrain difficile. Caprunale est un pierrier actif qui continue de se fracturer et de rouler rochers et pierraille. Par endroits, c’est carrément envahissant et ça demande une grande attention pour maintenir de bons équilibres et un bon rythme. A vous de trouver le votre. Il vous reste dix neuf lacets.
Après le passage du col, la descente vers le refuge est courte, -à peine plus de 250 mètres de dénivelée- mais rendue difficile par l’importante dégradation due aux innombrables animaux qui y brassent l’été durant.
1h 24 mn. Le meilleur temps est actuellement détenu par l’ami Pierrot Griselli (ancien détenteur du record du G.R. 20) mais il est probable que l’un ou l’autre des nombreux prétendants en lice cette année l’améliorera. Il vient d’ailleurs d’être approché de très près par Guillaume Bonny, qui a réalisé ce samedi matin, 1h 26mn. Bravo Guillaume.
Un pari est dans l’air à 1h 15mn. (j’en connais un qui prend un gros risque…)
Le hameau de Montestremo et le col de Caprunale sont tous deux situés dans le Filosorma, sur la commune de Manso/Galéria.Renseignements utiles pour tenter la course : ICI
2011/2011/2011/2011/2011/2011/.
« 1h et 32mn ! »
Premier record du chemin de transhumance, le « Caprunale Express Trail » pour Thomas Angeli, 14 ans.
Première tentative et pari réussi pour Thomas Angeli, 14 ans, fils de Manu « l’ancien » (pilier de la randonnée insulaire unanimement apprécié pour son éternelle bonne humeur) et d’Anne Marie. 1h et 32 minutes après être parti du hameau de Montestremo, (top départ donné par Célia, notre juge arbitre) et avoir gravi Caprunale, il déboule au refuge de Puscaghja, établissant le premier record dûment homologué du »chemin de transhumance »(ruinant au passage son pauvre père qui avait -naïvement- parié gros…) Bravo Tom, très belle course, élégante et maîtrisée de bout en bout. Nous tous, tes amis, parions désormais sur les mêmes brillants résultats dans le domaine scolaire !.. Chiche !
.. à peine la dernière coupe de champagne vidée, le record est déjà tombé !
C’est Pierrot Griselli, l’éternel compétiteur qui a vu noir et s’y est collé dès le lendemain matin, améliorant le record de Tom de quelques minutes pour l’établir à 1h 24 mn. Bravo Pierrot.. et surtout… merci de maintenir notre classe d’âge à flot.
… vendredi 26 Août !
C’est, cette fois l’ami Nico Sisson, l’un des créateurs de la »Via Romana » qui va tenter de faire vaciller le chrono. Mollets fermes et poils aux pattes (avant incendie) le garçon est solide. Coureur aguerri, il est sans doute l’un des meilleurs spécialistes connus de ce type d’effort de toute la Costa Verde !.. enfin je crois.
Vendredi 26 Août, « 15 heures !!! » le voilà, c’est lui…
… Nico, en fait c’était la première fois qu’il parcourait les lacets de Caprunale… qu’il imaginait fort haut, tutoyant le vaste ciel (et les neiges éternelles !?). Alors, histoire de pas claquer des dents, il s’est décidé pour un départ de Montestremo sur le coup des treize heures trente, lorsque le soleil d’Août est au zénith et qu’il a chauffé à blanc (des heures durant), les millions de roches en surfusion du grand éboulis de Caprunale. Ne me demandez pas la température sous abri… il n’y a pas d’abri, mais 50° ne doit guère être très éloigné de la réalité. Pas vraiment les conditions idéales. Alors le gars Nico a compris que ce n’était ni le jour, ni l’heure, de faire crisser les semelles. Un reste de sagesse lui a suggéré de faire plutôt une sorte de reconnaissance active du parcours (qu’il a trouvé génial) histoire de prendre ses marques pour une prochaine tentative. Sa visite enthousiaste et souriante n’en fut pas moins un vrai plaisir.
Merci de ton amitié « Nico de Costa Verde ». A prestu.
Vous désirez taquiner un peu le record à Tom… le mieux est de me passer un mail à : flori.dume@gmail.com quelques jours avant la tentative afin de se synchroniser sur une date et une heure de départ. Parcours : Montestremu, col de Caprunale, refuge de Puscaghja. Dénivelées : 1100 m montée, 310 m descente. (Sentier de la Transhumance balisé orange/mauve, départ de la place Camille Spinosi. Vous trouverez une description plus complète du parcours, dans la rubrique ITINÉRAIRE du blog) 1h 13mn… c’est désormais le temps à battre. Précisons toutefois que le parcours n’est pas exclusivement réservé aux « bêtes de course », une catégorie plus dilettante, dite des « joueurs de belote » est également envisagée pour ceux moins sportifs et moins entraînés qui tenteraient « histoire d’apporter leur soutien au projet ». Un diplôme avec mention du temps réalisé sera remis (expédié) à chacun… dès que mon imprimante aura retrouvé ses couleurs ! (supermarché Calvi en rupture stock-encres.. ça peut durer !).
Salut Dùme, bientôt de retour dans la vallée, hâte de te revoir, parler de montagne et d’actualités !
J’espère que ça avance pour la rénovation du chemin de Caprunale !
Thomas
J’ ai moi aussi bien sur remarqué que ce magnifique sentier se dégrade malgré les milliers d’euro de sa réfection il y a déjà quelques années j’avais vu surtout le haut mur de soutainement d’un grand lacet, mais il y a surement d’autres endroits..
si nos »décideurs » ne font rien n’est il pas possible de faire une super »chjamata » une operata comme faisaient nos anciens quand il y avait un gros travail à effectuer avec bien sur des »experts » et des manoeuvres?