ITINERAIRES
Saint Antoine, saint protecteur des bergers et des transhumants.
Montestremo, refuge de Puscaghja.
Temps de marche : 4 h 30 / 5 heures suivant votre rythme.
Partez tôt le matin : c’est mieux pour marcher. Vous bénéficiez d’un petit plus de fraîcheur et des plus belles lumières que la nature puisse offrir. Le lieu de départ de votre randonnée est la place Camille Spinosi au hameau de Montestremo (dernier village, dernière place tout au bout du bout de la vallée du Fangu -classée M.A.B, Natura 2000-). Le balisage, bicolore, orange/mauve, débute à la fontaine juste au dessus du gîte d’étape A Funtana.
N’oubliez pas de faire le plein des gourdes avant le départ. La prochaine source est à environ deux heures. Une chance, l’eau est particulièrement abondante sur ce parcours. Une gourde d’un litre par personne renouvelée à chaque point d’eau est donc suffisante. Traversez le village ; dernières maisons, dernière placette, le sentier démarre là. Jadis lien vital entre le Niolu « Terre de Bergers » et les lieux de séjour des troupeaux. Il est sans doute l’un des plus anciens cheminements de l’île.
Chasse aux mouflons, ours ou sangliers ? Les premières traques sur l’itinéraire de ce qui était sans doute une transhumance naturelle remontent au néolithique : pointe de flèche en rhyolite datée de 4/5000 ans.
Il vous faudra environ 50 minutes pour rejoindre les ruines du couvent Santa Maria Stella. (ne le cherchez pas, les soeurs sont à la plage et ce qu’il en reste tiendrait dans votre sac à dos). Passé les ruines, traversez la rivière Santa Maria à gué. Une série de petits lacets vous ramène en courbe en direction du chemin de Caprunale que vous recoupez bientôt – comptez environ 60 minutes -. La vraie montée commence là. Pente progressive, sentier large et bien dessiné. Compte tenu de son importance économique il fut réaménagé, son tracé modifié et sa pente adoucie sous le règne de Napoléon III. Vous cheminez à l’ombre, sous le couvert des grands chênes verts de la forêt d’Omita. Derniers arbousiers et première fontaine – environ 40 minutes -. La forêt dépassée, le paysage change. Il devient plus austère, plus vertical aussi même si la pente du chemin varie elle, assez peu. Courbes et virages s’enchaînent. Comptez environ 50 minutes pour rejoindre la seconde fontaine. Bien aménagée, abondante et fraîche, elle coule toute l’année. C’est le moment et le lieu parfaits pour la pause du jour. Prenez le temps de manger un petit quelque chose, de bien boire aussi. Faites le plein d’eau, c’est la dernière vraie source avant le Refuge de PUSCAGHJA.
Plus vous vous élevez et plus le paysage s’ouvre. La vue sur le massif du Capu Tafunatu (la montagne percée) est grandiose. Admirez aussi le travail patient des hommes. Dernière zone humide, dernier lacet – comptez 40 minutes – et vous débouchez au Col de Caprunale.
La tradition veut que chaque « transhumant » laisse une pièce au pied de la croix de Caprunale.
Moment magique. Ça sent bon le thym et la résine.
La vallée qui s’ouvre à vos pieds est la Lonca. Elle est le domaine quasi exclusif du pin laricio. Tout un peuple de géants tranquilles, dont quelques uns millénaires, s’épanouit là. Parfois à même la roche sans le moindre pouce de terre. L’un parmi les plus beaux sans doute, est à voir au refuge de Puscaghja -800 ans et 6 mètres de circonférence-.
Quelle que soit la température, fut-elle caniculaire, ne séjournez jamais trop longtemps sur le replat d’un col (coup de froid et rhume assurés). Un dernier effort, une courte descente, et 35 minutes plus tard vous voilà attablés à l’ombre, au refuge, pour un rafraîchissement mérité. Ce n’est que plus tard, forces retrouvées qu’il vous faudra trancher. Sieste à l’ombre ou baignade dans les eaux vertes de la rivière Lonca ?… soyez raisonnables ; offrez vous les deux !
ÉQUIPEMENT CONSEILLE (à adapter suivant saison et conditions météo) :
Short, tee shirt, casquette, lunettes de soleil, crème solaire.
Sac à dos 40/50 litres comprenant : Duvet, tee shirt de rechange, vêtement chaud type polaire, cape de pluie, éventuellement gants et bonnet si risque orageux, gourde 1litre, lampe frontale, barres céréales, un peu d’argent de poche et un portable -attention réseaux en pointillé-.
Pensez à laisser un message prévenant de votre passage si vous souhaitez diner au refuge. Une réponse vous sera donnée. Dans le cas contraire, prévoyez votre repas.
flori.dume@gmail.com
Aïtone / Puscaghja.
Temps de marche aller : 4h 30
Le départ de la ballade s’effectue du parking situé dans les environs immédiats du Paesolu d’Aïtone, le long de la D84, entre Evisa et le col de Vergio. Emprunter une piste carrossable dite Sentier de la Sittelle, en direction du col de Saltu. 15 mn après le départ, un premier pont est franchi (pont de Pompéani) puis un second (pont de Casterica). La montée continue sur la piste offrant de belles vues sur la forêt d’Aïtone et la carrière, à l’ombre de pins larici multiséculaires…
1h15 après le départ, on arrive au col de Saltu (1391m) et sa maison forestière. Poursuivre le long de la piste en légère descente puis la quitter aux panneaux indicateurs pour un sentier historique évident qui s’enfonce dans la forêt : le massif du Capu d’Orto dominant le golfe de Porto se dévoile et la montée reprend en direction du col de Cuccavera (1475m), franchi 2h30 après le départ. Au col, vue dégagée sur la Paglia Orba en majesté, la dent du Tafunatu à sa gauche et le col de Capronale loin devant…
Puis c’est la descente raide, étroite mais toujours balisée (un brin d’attention peut s’avérer utile) vers la vallée de la Lonca et le refuge de Puscaghja, à l’ombre de murailles granitiques, qui se termine par l’arrivée aux bergeries ruinées de Mazze (3h40 du départ). On retrouve alors le large sentier historique, on dépasse l’intersection vers le col de Guagnarola et c’est l’arrivée au refuge de Puscaghja, blotti au fond du vallon de la Lonca naissante, 4h30 après le départ.
Pour le retour, une variante plus longue est possible entre Mazze et le col de Cuccavera : il s’agit d’emprunter le chemin historique -muletier- évité à l’aller en suivant le balisage orange tout neuf (août 2011) à partir des bergeries de Mazze.
D’abord en courbes de niveau, il s’attaque aux 289m de dénivelée menant au col de Cuccavera par une succession de lacets partiellement empierrés. Superbe vue sur le massif de Paglia Orba.
Relation : Serge Ayala.
Bonjour,
Bravo pour ce blog tout a fait complet sur la vallée.
Et que de merveilleuses photos.
Bonne continuation.
Bravo Dumè pour toutes ces indications qui nous seront fort utiles, je n’en doute pas.